Corliande

Auto édition

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25 décembre 2013

Page Facebook

Cette fois, c'est fait !
Après avoir longuement tergiversé, fait de timides tentatives, pour y renoncer, croyais-je, ad vitam aeternam, j'ai finalement créé ma page Facebook.
J'étais très réticente, vous l'aurez compris. Je trouvais l'outil difficile à maîtriser, voire à comprendre. Les publicités m'agaçaient. Le côté "j'aime" à propos de tout et n'importe quoi, justement, je n'aimais pas trop. Mais apparemment, il n'est pas inutile d'en passer par là, alors... c'est parti.
La page est visible ici et dans la colonne de gauche. N'hésitez pas à visiter et à "aimer".

21 décembre 2013

Chronique - Arthur Rackham et Françoise Morvan



Le livre des fées, des elfes et des lutins
De Françoise Morvan
Illustrations d’Arthur Rackham

 
Le livre des fées, des elfes et des lutins


Il est toujours aussi merveilleux de se replonger dans les illustrations d’Arthur Rackham. Les éditions Ouest-France viennent de publier un très beau livre dans lequel elles sont remarquablement bien mises à l’honneur. Il s’agit notamment d'une partie de celles qu’il réalisa pour Rip van Winkle (1905) de Washington Irving, Ondine (1909) de Friedrich de La Motte-Fouqué, Le Songe d’une nuit d’été (1930) de William Shakespeare, et Le marché des lutins (1933) de Christina Rossetti (la sœur du peintre). D’autres s’y ajoutent, puisées ça et là dans son abondante production. Toutes sont magnifiques. Son imagination débordante remplit souvent l’espace de créatures sublimes ou inquiétantes, d’enchevêtrements de branches noueuses, de drapés et de chevelures flottantes ou d’écumes, avec des lignes qui rappellent parfois celles de l’art nouveau (Ondine) l’expression et la noirceur en plus. Mais il savait aussi utiliser cet espace avec une pureté presque asiatique (la bataille des frelons, le lampérion), allant jusqu’aux ombres chinoises présentées ici. La subtilité des couleurs, la délicatesse du tracé qui n’exclut pas le mouvement et la force font que cet artiste, loin de se faire oublier, continuera longtemps sans doute à nous hanter. Son influence sur les illustrateurs spécialisés dans la féerie qui l’ont suivi est particulièrement éclatante à travers ces pages. 
 
Ondine


Françoise Morvan est une érudite et le conte est une de ses spécialités. Mais c’est aussi une artiste. Son propos avec ce livre était entre autre de réécrire les œuvres citées plus haut afin de les rendre plus accessibles à un jeune public. Ce faisant, elle les a sans doute dépoussiérés (voulant publier rapidement ma chronique, je n’ai pas pris le temps de les comparer avec les originaux, et je m’en excuse) mais n’a certainement pas cédé à la facilité qu’implique trop souvent le fait de remettre aux goûts du jour. Son écriture est riche, alerte, très imagée, souvent espiègle, remplie de trouvailles et de belles échappées poétiques. Pour La reine des Fées, elle a imaginé des prolongements que Shakespeare n’avait pas prévus. Quant à La princesse Linotte, La pierre d’étoile, Les fées de l’aube et les fées du soir, ces récits sont d’elle et lui ont été inspirés par les dessins de Rackham. Son inventivité et sa sensibilité, sa connivence évidente avec le monde des fées, ont produit des textes d’une grande qualité à la hauteur de la tâche qu’elle s’était imposée.


Un mot de l’édition, qui est superbe. Les reproductions sont excellentes et la mise en page soignée. Pour ce qui est de la couverture, je ne dirai qu’une chose : ne vous contentez pas de ce que vous voyez sur internet ; allez dans une vraie librairie, regardez ce livre et, avant même de le feuilleter, touchez-le… vous aurez du mal à le reposer.

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