Corliande

Auto édition

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20 mai 2015

Journal de bord (suite)

Nouveau court extrait tiré du "Journal de bord d'Anissan Rubyn", texte qui figurera dans "Le livre de Baltos", et dont la totalité, je le rappelle, ne sera pas publiée en ligne.

Journal de bord d'Anissan Rubyn
(Nouvel extrait)

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Géode d'améthyste - photo prise sur Internet



9 mai 2015

Le livre de Baltos (21)

      Ce nouveau texte figurera dans "Le livre de Baltos" sous la section "Les chroniques de Gawein". On y retrouvera donc le vieux conteur déjà rencontré dès le premier chapitre du livre III de Corliande. Les petits personnages apparaissant ici m'ont été inspirés par une série de dessins d'Anna Cazan.

Les racinous des bois
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2 mai 2015

Journal de bord



Voici un nouveau court extrait du "Journal de bord d'Anissan Rubyn" récit qui figurera dans Le livre de Baltos :


Le 12 octobre 1576 




            J’ai connu Lionna la grande il y a environ six ans, alors que de fortes rafales de vent d’ouest m’avaient contraint de m’échouer sur l’une des berges de son île. Je n’y avais jamais accosté jusque-là, cette terre peu connue ayant mauvaise réputation. Je savais que des hommes et des femmes à la peau noire comme l’ébène, les ameths, y vivaient en autarcie, repoussant tout commerce avec les nations étrangères. L’endroit en lui-même était d’ailleurs peu propice à l’échange. C’était un grand rocher brun, parcouru de veines cristallines de couleur violette. Cependant, mise à part cinq gigantesques, magnifiques, et indestructibles géodes qui se dressaient en pentacle à chaque sommet de l’île, et fermaient l’accès vers la vallée s’étendant au centre de celle-ci, la présence d’améthystes véritables était souvent remise en cause. Les cristaux qui zébraient le roc, une fois extraits de leur gangue, se révélaient en effet trop friables pour être taillés. La végétation était en outre peu abondante en-deçà de ces pics, du fait de la nature du sol. Et si la terre était bien plus riche en plein cœur de l’île, c’était surtout par des techniques d’agriculture très développées que les habitants pourvoyaient à leur nourriture bien mieux qu’on aurait pu le croire. Tout cela était en fait le résultat d’une pratique intense de la magie. Si les pierres fines veinant la roche perdaient toute valeur hors de celle-ci, et si les plantes fructifères refusaient de pousser aux endroits les plus accessibles, c’était par décision de ces indigènes aux ressources étonnantes d’empêcher toute exploitation. Comme un certain type d’insecte sait se rendre invisible à d’éventuels prédateurs, l’île camouflait sa véritable richesse derrière une apparente stérilité. Mais cela, il fallait prendre le temps de les connaître pour le comprendre, ce que peu de prospecteurs eût songé à faire. Sans doute était-ce la raison pour laquelle ils étaient tant ignorés du reste du monde. Ils avaient bien dû faire face aux colonialistes éturbes, qui cherchaient de la main d’œuvre gratuite partout où ils pouvaient. D’autres terres de l’archipel étaient ainsi devenues fournisseuses d’esclaves, parfois hélas avec la complicité d’autochtones corrompus. Ceux-ci à l’inverse avaient su résister avec finesse et vaillance à leurs agresseurs, et depuis, étaient laissés en paix.