Corliande

Auto édition

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20 novembre 2024

Décor sur Krita

Jusque très récemment, je n’utilisais ma tablette que pour l’animation proprement dite, et parfois, quelques esquisses. Mais force est de constater que mes yeux douloureux ne me permettent plus de travailler sur papier (dommage pour ma superbe boîte de Faber-Castell). Je me suis donc décidée à faire aussi mes décors sur le logiciel Krita. Les débuts ont été difficiles. Mes premières tentatives étant très décevantes, je me suis acharnée, et un déclic a fini par se produire. Je n’ai pas retrouvé la sensation du crayon, mais j’arrive à faire abstraction de cela et j’apprends à maîtriser cette technique inhabituelle pour moi. À présent, je crois que je progresse plutôt bien. Illustration avec ce rideau qui, pour un coup d’essai, ne me paraît pas trop mal réussi. 

 


 

19 octobre 2024

Sérylia, selon Johan et...


« Cette image a été générée par une IA ».

Un jour proche peut-être, cette précision qu’il convient d’ajouter le sera plutôt dans le cas contraire, tant l’« avancée technologique » ainsi désignée tend à s’imposer dans l’espace public. Je ne vous surprendrai pas en soulignant qu’il m’est difficile de la défendre, son utilisation étant déjà aussi abusive que peu scrupuleuse, voire même frauduleuse. « L’IA, ce n’est pas de l’art, c’est du vol ! » disent à juste titre bien des dessinateurs. Je les admire et les respecte trop pour leur donner tort, même si je sais qu’ils auront du mal à faire reculer ce que « le marché » considère déjà comme un avenir prometteur, notamment dans le domaine de l’illustration. L’histoire n’est pas nouvelle. Pourquoi payer des humains quand une machine fait aussi bien, voire mieux, du moins de leur point de vue, au demeurant fort discutable ? Seulement voilà, à ce stade, l’IA ne crée rien, elle ne fait que copier, plus ou moins fidèlement. Pour obtenir l’image souhaitée, il faut lui fournir des modèles (autrement dit, des prompts) et des instructions détaillées. Le comble de la malhonnêteté est donc de présenter (et de vendre) comme une œuvre personnelle, le résultat d’un simple calcul à partir du travail réel d’un artiste, souvent très peu éloigné de l’original. J’ai vu de ce type d’escroquerie des exemples flagrants. On peut cependant considérer qu’il s’agit d’une amélioration, à condition de juger comme telle une perfection froide, un lissé sans défaut, ce qui est loin d’être vrai à mon sens. Quoi qu’il en soit, l’IA existe. Il va falloir faire avec, et résister le mieux possible à sa tyrannie.

 


Fort de ce raisonnement, avec les doutes qu’il implique, et afin de mieux comprendre son fonctionnement, mon frère Johan a fait des essais en utilisant des outils Open source. Il a de la sorte demandé et acquis des images illustrant Alice au pays des merveilles à la manière de Mœbius. Je ne vous les montrerai évidemment pas, d’autant moins que je ne les ai pas vues, quoique cela m’intrigue fortement. En revanche, celle que vous voyez ici est une nouvelle version d’un de mes personnages. Il s’agit de Sérylia, héroïne de ma trilogie Corliande. Pour l’obtenir, il a utilisé certains de mes dessins, ainsi que la toute première illustration créée par mon amie Sophie Lopez, auxquelles il a adjoint des mots clefs tels que plumes, adolescente, mauve et forêt, entre autres. Il lui a fallu des heures de patience et plus d’une centaine d’images, avec parfois des résultats des plus farfelus, pour arriver à celle-ci. Encore a-t-il dû la retoucher par la suite, ce qui donne au final un tableau composite, mélangeant le travail de trois personnes ajouté au logiciel.

Ignorant tout de son activité, j’ai reçu ce portrait par mail, sans savoir au préalable de quoi il s’agissait, à part que c’était de l’IA. Contre toute attente, et nonobstant mes propos du début, j’ai été très émue en le découvrant. Est-ce parce que l’auteur était mon frère ? Et le sujet, l’une de mes créatures ? Je ne saurais dire. Mais je l’ai trouvé très beau. Outre les couleurs et la composition, j’ai été frappée par le relief, la façon dont elle semble venir vers nous, et le côté volontairement imparfait de sa réalisation, notamment pour le décor. La semaine dernière, je vous présentais Zéphyr, ayant pris forme et volume sous les doigts de Sophie. Aujourd’hui, c’est donc Sérylia qui apparaît, dotée d’un nouveau visage, ce qui, cette fois encore, ne me gêne nullement, bien au contraire. Et cela a suscité en moi une réflexion amusée : n’est-ce pas étonnant que ce personnage dont si peu connaissent l’existence, et moins encore ont lu les aventures, ait déjà fait l’objet de trois représentations ? Une autre pensée m’est venue, un peu moins drôle. Si toutes étaient proposées à l’appréciation d’un large public, j’ai bien peur qu’une grande proportion, au moins parmi les plus jeunes, ferait sans hésiter le choix de cette dernière. Et vous, qu’en pensez-vous ?

7 octobre 2024

Zéphyr selon Sophie

        Il y a des jours on l’on se sent déprimé, pour différentes raisons, où tout semble aller de travers. On se dit dès le matin que la journée sera mauvaise, ou tout au moins morose. Et puis… et puis on reçoit un mail de la sculptrice et peintre Sophie Lopez, l’amie de toujours. En soi, c’est déjà une excellente nouvelle. Tout d’abord sa missive m’intrigue. Elle me dit en effet avoir découvert un drôle de personnage, apparu tout à coup dans son atelier. Un être bizarre mais fort sympathique, dont la mémoire est défaillante et qui se serait probablement trompé de chemin. Il serait en fait à la recherche d’une certaine Isabelle... Ce personnage se nomme Zéphyr, et je vous laisse imaginer ma joie à la vue des deux photographies jointes au message, le montrant dans toute son élégance et sa singularité. Il s’agit bien sûr de l’un des héros de mon dessin animé imaginaire. Je savais qu’à la lecture du scénario, elle avait un peu craqué sur ce drôle d’insecte, mais je ne m’attendais pas à ce qu’il lui inspire une œuvre si belle, et si touchante pour moi. C’est une statue en stuc, qu’il me tarde de voir trôner dans ma maison. La difficulté de la tâche l’a contrainte à le modifier légèrement. Son talent et sa personnalité faisant le reste, voici donc sa propre version de Zéphyr, et il n’en a que plus de valeur à mes yeux. Merci !… De tout cœur, merci Sophie !

 

 


 


24 août 2024

Iris sur son trône

    ...Et celle qui succédera à Réginald sur ce fameux trône... c'est bien sûr la fée Iris. Elle devra régner toute la durée du film, bien qu'elle n'en ait pas la moindre envie. Mais le bouffon-roi l'ignore et, furieux d'avoir été destitué, fomentera complot sur complot pour essayer de reprendre sa place.

 


 

18 août 2024

Réginald sur son trône


      Reprise du dessin, après une looooongue interruption (fatigue, découragement…). Me voici donc de nouveau à la tâche, avec cette vue du roi-bouffon Réginald sur son trône, tel qu’il devrait apparaître à l’écran pour la première fois, dans mon dessin animé imaginaire. Cette position n’a pas été simple à trouver. La caricature n’étant pas mon fort, même si j’avoue éprouver un certain plaisir à m’y essayer, j’ai fait appel à Johan Alexandre, bien plus rompu que moi à l’exercice, et dont les ébauches m’ont bien aidée. Sur le trône, ce personnage n’y restera pas longtemps, aussi, cet air béat qu’il arbore sera vite effacé.
 

16 janvier 2024

Cora marche en couleur !

    Voici la version en couleur du cycle de marche de Cora. Normalement, le décor devrait défiler derrière elle, mais c'est chose impossible avec le logiciel Animation Papers utilisé ici, encore en construction. La mise en couleur rend l'animation plus fluide, plus vivante, mais fait aussi ressortir les défauts.