Corliande

Auto édition

Auto édition

28 décembre 2021

Jac Graal

      

     Hommage à Jac Graal, l’amie de toujours, qui nous a quittés ce matin. Compagne de galères d’Anna Cazan à ses débuts, et comme elle, artiste sans concession, elle mit tout en œuvre pour vivre de sa peinture, chose particulièrement difficile quand on veut conserver sa liberté et son intégrité. C’était une personne charmante, quoique tourmentée, en perpétuelle recherche d’absolu et de sérénité. Elle laisse une œuvre considérable, huiles, aquarelles, gravures, calligraphies (mais aussi poésies), dont voici un très modeste échantillon











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8 décembre 2021

Petit extrait du livre Anna Cazan

    "Enfant, je me souviens de ma mère peignant, tous les jours, quoi qu’il arrive, plusieurs heures par jour. Nous vivions alors dans ce petit appartement d’Orly (quartier des saules) où nous avions trois pièces. Mes parents dormaient dans le séjour, ma sœur et moi partagions une chambre et l’autre servait d’atelier. Pas seulement pour la peinture. Mon père y sculptait les têtes et les mains de ses marionnettes à gaines dans du bois de tilleul. Ma mère participait en créant les costumes. Quelques représentations de Guignol furent données au parc municipal. Tout, dans ce théâtre mobile, depuis le castelet jusqu’aux rampes d’éclairage, en passant bien sûr par les décors, avait été fabriqué là, avec du matériel de récupération, telles des boîtes de conserve pour les spot-lights. Cette activité n’était guère adaptée à ma mère qui, en raison d’un cœur fragile, supportait mal la position des bras, levés à la verticale, et qui surtout voulait peindre, et seulement peindre. Cette pièce consacrée aux arts était quoi qu’il en soit un creuset d’imaginaire et d’inventivité, un lieu magique pour une petite fille timide, un peu effrayée par le monde extérieur, représenté entre autre par une barre HLM de douze étages avec pour seul terrain de jeu, un parking." 

 

 
Photo : Anna Cazan lors d'une de ses expositions (en 1967 ?). A gauche, on peut voir sa grande amie Jac Graal, peintre également.

29 novembre 2021

Bientôt disponible

Les éditions L'Aigue-Marine sont heureuses de vous présenter, en avant première, la couverture de leur prochaine publication : une monographie du peintre Anna Cazan !

 


17 novembre 2021

Nouvelle chronique

Clémentine Rosay-Trigeau, après un superbe article sur son blog littéraire consacré à Corliande, avait évoqué le Livre de Baltos sur sa page facebook. En fait, ce n’était qu’un avant goût de la chronique publiée aujourd’hui, sur ce même blog « La plume de Clémentine ». Une fois de plus, je suis à la fois extrêmement émue, et confondue par la justesse et la profondeur de son analyse. Un grand, grand merci à elle !
 
Cliquer sur l'image pour accéder à l'article et au blog
 

15 juillet 2021

1 juillet 2021

Les masques

Intrigues et trahisons à la cour des serviteurs du temps. Le pouvoir des rois semble indestructible, car tout y est réglé comme sur du papier à musique. Certains pourtant tentent de le renverser. Des sociétés secrètes voient le jour. Et quel moment plus propice que la fête carnavalesque suivant la traditionnelle cérémonie de l’horloge pour manœuvrer en toute discrétion ? Masques parmi les masques, les conspirateurs se réunissent, s’organisent et se surveillent mutuellement. Leur but ? Entrer en possession du coffre contenant les plans du mécanisme régissant le royaume. Il faudra pour cela substituer aux évêques les trois clefs correspondant aux serrures dudit coffre, et surtout, découvrir les trois formules codées nécessaires à son ouverture. Mais comment voler ce qui n’est propriété que de l’esprit ? Bien malgré lui, le médecin et chercheur Anselme entre en scène...

« Les masques » troisième récit des chroniques de Serylia. Cliquer ICI pour lire les premières pages.

 

Image par anncapictures de Pixabay



19 juin 2021

Thibaut le nain

L’un des protagonistes les plus importants du second livre de Corliande, est Thibaut le nain, bouffon du roi Arsénius-Gontran, sixième du nom, à la cour du palais des serviteurs du temps. Spirituel et irrévérencieux, comme l’y autorise sa profession, il souffre néanmoins de son statut d’amuseur et ses piques relèvent plus de la défense que de l’attaque. Personnage intelligent, sensible et profond, il porte en lui l’espoir de voir un jour triompher la justice et cherche inlassablement les moyens d’y parvenir. Il ne pouvait que revenir hanter le livre de Baltos. Dans « Les chroniques de Serylia » on le voit aux prises avec la sottise et la vanité de son seigneur et maître, puis, brièvement, en conseiller du médecin Anselme, héros malgré lui d’un récit intitulé « Les masques », récit dont je reparlerai.

 (Illustration : Wikimédia commons)

The court Jester par Thomas Davidson


26 mai 2021

L'école universelle des savoirs

Dans les glaciales et brumeuses terres du nord se dresse une étrange bâtisse. Nul drapeau ne flotte au-dessus de ses tours car elle ne dépend d’aucune administration ni n’appartient à la moindre nation. Quelque peu tombée en désuétude, elle se trouve à la naissance d’une province demeurée libre appelée l’Estangle. C’était un ancien château fort doublé d’un édifice religieux voué à des dieux oubliés, à demi en ruines, lorsqu’elle fut restaurée pour abriter l’école universelle des savoirs. Cette œuvre fut celle des Delfs, une dynastie en rupture avec les lois martiales et injustes de l’empire Éturbe. On y venait de toutes les régions du monde pour partager une vision pacifiste, des acquis scientifiques ou culturels. On y venait surtout pour tenter d’élaborer un langage commun à tous les peuples, sorte d’espéranto conçu avec l’espoir de mettre fin aux conflits et de faciliter la compréhension mutuelle des êtres vivants, humains ou non humains, sans nuire à leur diversité. Mais comme vous l’imaginez, les choses ne furent pas aussi simples…

« L’école universelle des savoirs » est le second chapitre de « La dynastie des Delfs », dans le septième recueil du Livre de Baltos.

                                        
 
Image par Reinhold Silbermann (Tabor) de Pixabay

16 mai 2021

Le repas de l'écureuil

    La voici enfin, la vidéo que vous attendiez tous ! Le repas de l’écureuil est un montage de séquences avec pour acteurs vedettes les petits visiteurs de mon cerisier. La qualité des films laisse à désirer, surtout les gros plans, car pris avec un appareil photo compact tout simple, à travers une vitre et, bien sûr, à distance. Naturellement, cela ne vous surprendra pas, les scènes les plus drôles et les plus touchantes n’ont pas été immortalisées. J’ai vu, par exemple, l’un d’eux prendre une noisette, descendre de l’arbre et, en trois bonds, aller l’enterrer un peu plus loin dans le jardin, puis recommencer. J’ai vu aussi une femelle allaitante (l’une de ses tétines était très visible) faire le ménage dans la mangeoire et jeter cacahuètes entières (pas à son goût visiblement) par-dessus bord, avec les coquilles de noisettes vides. Auparavant j’avais vu l’un d’eux (toujours la femelle, sans doute) arracher des lanières d’écorce des branches mortes d’un buisson, les rouler en boules, les malaxer à toute vitesse avec ses petites pattes et les emporter je ne sais où pour faire son nid. Souvent, un peu agacés par le couvercle qui retombe sans cesse, ils s’efforcent de le soulever le plus haut possible, en insistant plusieurs fois, espérant ainsi le laisser ouvert (on voit juste un bref aperçu de ce comportement vers 0:28). Et je ne compte pas les courses poursuites à travers les branches ou autour du tronc, car ils sont parfois deux, voire trois. Tout cela se produit évidemment alors que l’appareil n’est pas prêt. Bref, ces petites créatures n’en finissent pas de m’attendrir. Pour la bande son, j’ai préféré ne rien mettre. Je refuse les musiques au mètre proposées par les plateformes, et je ne voudrais pas enfreindre la loi si j’utilise un thème qui me plaît (manquerait plus que je doive payer des droits, déjà qu’ils me coûtent cher en noisettes !).

 

13 mai 2021

Mélénisse, nouveau personnage du Livre de Baltos

    « D’où avait-elle pu tirer ces visions d’outre-monde ? Certainement pas de ses promenades à travers le village, ni même aux alentours. Aucun de ses souvenirs n’avait pu les lui inspirer, par plus que ses lectures. Sans doute possédait-elle en elle une clef magique ouvrant des portes aux autres invisibles, une sorte de « machine volante » lui faisant parfois quitter la réalité corliandaise pour visiter des contrées inconnues. »
 
    Le troisième récit, dans le premier recueil du livre de Baltos, vous fera découvrir un nouveau personnage. Mélénisse, corliandaise excentrique et inspirée, mais terriblement distraite, fut autrefois une célébrité locale ayant marqué les mémoires. Inventrice malgré elle d'une miraculeuse recette de galette, laquelle deviendra le plat traditionnel du village, elle était avant tout une artiste de talent et pourtant méconnue. Toute ressemblance avec une certaine dame de mon entourage n'est évidemment pas fortuite. Bien qu'elle ne soit pas son fidèle portrait, "L'héritage de Mélénisse" est un petit hommage déguisé à ma mère, le peintre Anna Cazan.
 

 


6 mai 2021

Le pays des serviteurs du temps

   Dans plusieurs chapitres de Corliande, puis dans un recueil entier du Livre de Baltos, j'ai situé l'action au pays des serviteurs du temps. Ce lieu peuplé uniquement d'automates m'a été inspiré en partie par un spécimen bien réel, le dessinateur et copiste de l'horloger mécanicien suisse Henri Maillardet. Cet objet admirable fut retrouvé très endommagé après un incendie. Alors d'origine inconnue, ce n'est qu'une fois restauré qu'il révéla de lui-même son identité, en traçant un poème suivi de ces mots : "écrit par l'automate de Maillardet". Cette belle histoire fut aussi source d'inspiration pour l'auteur Brian Selznick, dont le livre "L'invention de Hugo Cabret" devait être superbement porté à l'écran par Martin Scorcese. 
 
    Pour moi, il était surtout question de créer des personnages mécaniques formant une société complexe et fonctionnant de façon totalement indépendante, ce qui n'empêche nullement qu'y sévissent la hiérarchisation et la lutte pour le pouvoir. S'ils vouent un culte au dieu du temps, certains d'entre eux voient en cette entité mythique un marionnettiste disparu dont ils attendent le retour. D'autres réfutent l'idée même d'un être supérieur et se battent pour acquérir une réelle autonomie. Mais jusqu'à quel point sont-ils libres ou peuvent-ils le devenir ? Pour le lecteur, une réponse possible est suggérée, mais pour eux, la question reste posée.

 L'automate de Maillardet

Photograpie : Daderot (Wikimédia)
Photographie : Daderot (wikimédia)

2 mai 2021

Corliande lu par "La plume de Clémentine"

 

    Dans son blog, dont le lien est ici, Clémentine Rosay-Trigeau a publié un article sur Corliande. Un article superbe, d’une finesse d’analyse et d’une pertinence remarquables. Plus de dix ans après sa parution, il est une des rares publications traitant de ma trilogie. Certes, je suis restée une inconnue, cela ne saurait surprendre. Mon travail n’a pas inondé internet, encore moins les médias classiques. Côté positif de la balance, une interview riche et fort bien menée sur le site du label nato ; côté négatif, une chronique peu flatteuse dans un blog médiocre où j’estime avoir été piégée (je ne reviendrai pas plus longtemps sur cet épisode douloureux) ; et quelque part entre les deux, un petit texte concocté un peu à la va-vite par Richard Ely pour son Peuple féerique (je ne peux pas lui en vouloir, en principe il ne chronique pas de fantasy) ; une présence plutôt discrète et peu remarquée sur les réseaux sociaux, Facebook et Twitter, et c’est à peu près tout.


    Nombre d’auteurs auto-édités fournissent des efforts considérables pour se faire connaître. Ils envoient leur ouvrage à moult blogueurs, lesquels ne manquent pas sur la toile, et surtout, organisent des dédicaces et s’introduisent dans les salons. S’ils ont de la chance, ils peuvent y passer beaucoup de temps. Cette dernière activité m’a été suggérée plusieurs fois. Je n’ai jamais pu l’envisager. Je sens très bien que ma place n’est pas là. M’exposer ainsi m’est physiquement presque impossible. Quant à envoyer mes livres, outre le côté onéreux de la chose, j’y ai pensé bien des fois. Mais, de même que pour les maisons d’éditions, il faut savoir cibler, ce que, manifestement, je n’ai pas su faire. Beaucoup de blogueurs littéraires, professionnels ou pas, mais sérieux à tout le moins, se soucient peu, voire pas du tout, de fantasy, genre très méprisé en France. À l’inverse, j’ai exploré plusieurs blogs lui étant consacrés, que j’ai trouvé plutôt mauvais. Je parle de mes débuts. Il est possible que la situation ait évolué. Il est possible aussi que je me sois trompé de chemin dans cette jungle, n’aboutissant qu’à des voies sans issue. Là encore, il eût fallu y passer plus de temps. Bref ! J’avoue qu’après toutes ces années, j’avais un peu jeté l’éponge.


    Je ne connais pas personnellement Clémentine. Son premier partage de ma présentation de Corliande sur Twitter m’avait fait grand plaisir, évidemment, et m’avait incitée à la suivre. Je suis allée voir son blog, que j’ai trouvé excellent. Je ne saurais trop vous en recommander la visite. On y découvre immédiatement sa culture littéraire, son intelligence et son talent de rédactrice. Nous avons continué à nous intéresser l’une à l’autre, à « aimer » nos publications respectives. J’ai longtemps hésité à lui envoyer ma trilogie. Malgré cette connivence, je n’étais pas sûre qu’elle lui plaise et j’avais peur de l’encombrer ou de la mettre mal à l’aise. Mais je la devinais bienveillante. Alors je lui ai proposé, et elle a accepté. Le résultat dépasse de très loin l’espoir que j’avais mis dans cet échange. (Je lui ai en outre fait parvenir « Le livre de Baltos ». Souhaitons que son accueil soit aussi bon.) C’est donc avec émotion que je vous livre son article, celui dont je n’avais jamais osé rêver. Pour le lire, cliquer sur l’image ci-dessous :




Petit ajout : Blogger étant parfois malicieux, il refuse obstinément de justifier mon texte, alors je l'ai centré. On se défend comme on peut !

24 avril 2021

Daphnis et Chloé, bande son idéale pour le livre II de Corliande (en toute simplicité !)


   

     Les lecteurs de Corliande ont presque tous évoqué l’aspect visuel de ma trilogie, et ce, à juste titre. Avec une mère peintre, un père dessinateur et marionnettiste, et le rêve, adolescente, de devenir cinéaste, j’ai toujours accordé une grande place aux images. Très peu ont parlé de la musique, pourtant particulièrement présente dans le livre II. Les voix des ondins entremêlées, obsédantes, forment une inquiétante fresque sonore (déjà timidement élaborée avec le groupe Altaïs dont j’ai fait partie dans les années 80, dans un morceau intitulé « Gravitation zéro ». Largement inabouti, par rapport à l’idée que je m’en faisais, il reste cependant un très beau souvenir).

En outre, au pays des serviteurs du temps, c’est par le chant que Sérylia va trouver sa place. Mais surtout, elle y rencontrera Thomas le musicien, personnage très important pour moi. Rivé à son clavecin, instrument excluant toute nuance dans le jeu de l’interprète (techniquement parlant, il s’agirait d’ailleurs plutôt d’un clavicorde), n’exécutant que les partitions qui lui sont imposées, il souffre de sa condition d’automate. S’il a une histoire et une identité propre, la musique dont il rêve est de toute évidence dans mon esprit celle de Ravel. La phrase « mon cœur est une horloge » qu’il adresse à la jeune corliandaise, même si elle est factuelle, est aussi une allusion à l’opinion exprimée de façon quelque peu péjorative par Stravinsky au sujet du grand compositeur. Et lorsque j’ai écrit ces mots :

« Il lui semblait que ces notes, si extraordinairement belles, cherchaient à s’évader de la rigidité des touches, comme si, soudain, elles n’étaient plus frappées, mais gonflées d’air, ou émises par les caresses de l’archet sur les cordes d’un violon. Sans métronome, sans tempo rigoureux pour entraver leur vol, elles étaient libres, et pures comme du cristal. Bientôt, il lui sembla qu’un orchestre complet l’avait rejoint, tant l’instrument, loin de contenir cette musique, ne paraissait être pour elle qu’un simple support dont elle s’élançait sans cesse, trouvant ses prolongements dans l’esprit même de ceux qui l’écoutaient. Elle ne savait ce qu’entendaient les autres, mais elle, qui la découvrait si éloignée de tout de qu’elle connaissait, croyait pourtant y retrouver son propre monde transposé, avec sa nature, ses quatre éléments, ses milliers de couleurs ; avec ses murmures et ses plaintes, ses scintillements et ses ténèbres, ses joies et ses douleurs ; avec cette vie, enfin, qui portait chaque mesure, jaillissait de chaque note… »

lorsque j’ai écrit ces mots, donc, ce que moi, j’entendais, était très précisément ce merveilleux passage du ballet féerique « Daphnis et Chloé » appelé « Le lever du jour ». Cette version notamment, par Charles Dutoit, pourrait bien être « Le disque » entre tous, que j’emporterais sur une île déserte, ce qui serait du reste tout à fait approprié.

17 avril 2021

Les bérylliens

 

    Les bérylliens sont des sortes d’elfes aquatiques vivant sur une île de l’archipel d’Opale, dont il est largement fait mention dans le livre II de Corliande. Complètement disparus au moment du périple de Baltos et Serylia, ils jouent néanmoins indirectement un rôle important dans la résolution de leur quête.

Dans le recueil intitulé « Chroniques océanes » du Livre de Baltos, leur histoire est contée plus en détails, à travers les propos d’un marin, Anissan Rubyn, qui fut à la fois la cause de leur perte et leur défenseur.

 


 

31 mars 2021

Des nouvelles de Corliande

 

   Aujourd'hui, Le livre de Baltos est disponible en e-book (Kobo) sur Fnac.com. 

    En attendant d'autres retours, voici ce que pense Clémentine (du très bon blog littéraire "La plume de Clémentine") de Corliande. Et un article est à venir. Un nouvelle qui m'a mise en joie. 

 

Je viens de terminer Corliande, trilogie d' Isabelle Nuffer, auteure 🧚‍♀️ J'en ferai un article de blog prochainement...

Publiée par La Plume de Clémentine - blog littéraire sur Mardi 30 mars 2021

18 mars 2021

Petite annonce à propos du livre de Baltos

 Un tel commentaire, cela ne se refuse pas !

La littérature d'imaginaire voyageur, fantasy (ou fantasie), compte une auteure remarquable, Isabelle Nuffer, qui nous...

Publiée par La maison des disques nato sur Mercredi 17 mars 2021

15 mars 2021

Petit extrait : Similune

 

    « Similune était peut-être plus sensible, moins détachée des choses terrestres. Elle n’avait pas su renoncer comme les autres sages à sa nature profonde et en ressentait de la tristesse autant qu’un vague sentiment de culpabilité. Elle disait souvent que sa place n’était pas au palais minéral, à réfléchir sur le sens et le mouvement du monde, mais auprès des mortels dont elle aimait la perfectibilité. Elle avait le pouvoir de soigner, de réconforter les cœurs meurtris, pas celui de méditer sur la cause de telles meurtrissures. »

Extrait « Similune » dans le livre de Baltos. Ce premier texte du troisième recueil, intitulé « Retour au pays des dieux », est dédié à la mémoire de Mélusine, petite chatte disparue en 2012.


 

28 février 2021

Le livre de Baltos en ebook !

    Le livre de Baltos sera disponible en ebook, sur le site Fnac.com à partir du 31 mars. Cependant, on peut d'ores et déjà le commander. Pour l'instant, son prix de vente est identique à celui de la version papier, à savoir 17€. Par la suite, bien sûr, il baissera. Quant aux trois volumes de Corliande, ils sont toujours disponibles au prix dérisoire de 2€99 chacun.


 

26 février 2021

Corliande, une nouvelle édition ?

     Parallèlement à la sortie du livre de Baltos, je réfléchis à une nouvelle édition de Corliande. Il s'agirait de l'intégrale des trois livres en un seul volume. Les actuelles configurations de Lulu.com le permettent. Or j'ai toujours trouvé dommage d'avoir dû fractionner la trilogie, tant elle me paraissait faire un tout. La perception que peut en avoir un lecteur qui s'arrête au livre premier est faussée, car celui-ci est loin de refléter l'ensemble. Il y a un aspect évolutif très important dans ce récit, lequel voit grandir et murir ses deux personnages principaux, confrontés à des problématiques plus philosophiques à mesure qu'ils avancent. Je rêvais de pouvoir réunir les trois grandes étapes de leur épopée, et il semblerait que cela soit devenu possible. Dans un premier temps, je l'éditerai probablement en e-book, disponible sur mon blog, et sans doute aussi sur Fnac.com. Puis je m'attaquerai, le plus vite possible, à la version papier. Dans les deux cas, mon plus gros souci sera de produire une nouvelle couverture.

19 février 2021

De l'épopée aux simples contes

 

    Corliande était une longue, très longue histoire. Ce récit féerique nous contait l’odyssée de Baltos et Serylia, depuis leur petit village du sud vers le nord et la cité du mensonge.

    Après ce travail fastidieux, j’étais tenté par la rédaction de textes courts, en lien avec cet univers (d'autres, sans doute, auraient procédé à l'inverse). Il n’est pas indispensable d’avoir lu la trilogie pour les apprécier, mais certaines références peuvent échapper à un lecteur novice. La structure de l’ouvrage est assez linéaire. Là encore, nous partons du village, donc du sud, pour aller vers le nord. En chemin, nous rencontrons les nains et les sylphes des collines ; rejoignons les dieux animaux du Deis Paesina ; séjournons chez les automates serviteurs du temps ; traversons les plaines du centre ; prenons la mer vers l’archipel d’Opale ; explorons les froides régions du nord et, enfin, retrouvons une vieille connaissance, le conteur Gawein. Les huit recueils regroupent donc ces récits par zones géographiques. S’ils peuvent être abordés dans le désordre – pourquoi pas ? – il y a toutefois un fil conducteur qui les relie et certains s’enchaînent de façon logique. Cet ensemble de textes, qui ne sont pas tous des contes à proprement parler, fonctionne un peu à la manière des « Chroniques martiennes » de Ray Bradbury, ceci étant dit, bien sûr, en toute modestie. Je n’aurais pas l’outrecuidance de comparer mon « Livre de Baltos » à ce chef d’œuvre de la littérature de l’imaginaire.




7 février 2021

La première page

 

Qu’il me soit un jour permis de voler à la manière des anges du Deis Paesina, et de contempler du haut du ciel mon cher village. Je le verrais tel un bel objet rare, une miniature aux multiples reflets posée sur un moelleux coussin de velours émeraude. Lové au cœur de sa clairière, plongé dans une douce quiétude ou bouillonnant d’activités, il brille de mille nuances  vives et pétillantes, rehaussées par le fil d’argent du ruisseau. Prenant de l’altitude, je vois qu’autour de lui palpite la forêt de Corliande, elle-même entourée de quatre montagnes parmi les plus élevées des régions du sud. Au-delà de ces montagnes il y a la terre, vaste contrée de toutes les peurs et de tous les attraits, dont l’horizon lointain se dilue dans l’espace. Et plus loin encore, quelque part en un ailleurs indéterminé, que même ailé je ne saurais atteindre, il y a vous.

            Au terme de mes différents voyages, serrant contre moi mes carnets remplis de notes, de promesses de petites et de grandes histoires, avec le désir encore inavoué d’y mettre de l’ordre et de faire un livre du tout, c’est d’abord à vous que j’ai pensé. À vous que je ne connais pas, et ne connaîtrai sans doute jamais. À vous, lecteur sans visage, sans nom, sans passé et sans avenir de ce côté-ci du réel. Qui sait par quel chemin détourné vous tomberez un jour peut-être sur ces lignes ? Certes, cet ouvrage semble d’abord destiné à mes concitoyens, aux générations qui leur succéderont, mais aussi aux autres habitants du globe. Car mon identité, comme celle de ma compagne Serylia, est connue en bien des provinces. Partout l’on parle encore de ces deux adolescents qui, armés seulement de leur inexpérience et d’une toute petite larme de béryllien, réduisirent à néant la cité du mensonge. Nul doute que mes récits trouveront un écho parmi ceux qui naguère croisèrent notre route et peut-être aussi chez leurs descendants. Mais au fond je le sais bien, voyageur immo­bile, lecteur d’outre monde, lorsque j’écris ceci, c’est à vous que je m’adresse.

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Ainsi commence Le livre de Baltos. La suite vous entraînera dans un voyage traversant le monde, du sud au nord, à la découverte des peuples rencontrés au cours de leur précédente épopée par mes deux héros corliandais. Ce monde, bien sûr, est un peu différent du nôtre, quoiqu'il lui ressemble en bien des aspects. Partez donc avec Baltos, à la poursuite de ces personnages, récits, contes et anecdotes. Le livre est en vente chez Lulu.com.