Corliande

Auto édition

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24 avril 2021

Daphnis et Chloé, bande son idéale pour le livre II de Corliande (en toute simplicité !)


   

     Les lecteurs de Corliande ont presque tous évoqué l’aspect visuel de ma trilogie, et ce, à juste titre. Avec une mère peintre, un père dessinateur et marionnettiste, et le rêve, adolescente, de devenir cinéaste, j’ai toujours accordé une grande place aux images. Très peu ont parlé de la musique, pourtant particulièrement présente dans le livre II. Les voix des ondins entremêlées, obsédantes, forment une inquiétante fresque sonore (déjà timidement élaborée avec le groupe Altaïs dont j’ai fait partie dans les années 80, dans un morceau intitulé « Gravitation zéro ». Largement inabouti, par rapport à l’idée que je m’en faisais, il reste cependant un très beau souvenir).

En outre, au pays des serviteurs du temps, c’est par le chant que Sérylia va trouver sa place. Mais surtout, elle y rencontrera Thomas le musicien, personnage très important pour moi. Rivé à son clavecin, instrument excluant toute nuance dans le jeu de l’interprète (techniquement parlant, il s’agirait d’ailleurs plutôt d’un clavicorde), n’exécutant que les partitions qui lui sont imposées, il souffre de sa condition d’automate. S’il a une histoire et une identité propre, la musique dont il rêve est de toute évidence dans mon esprit celle de Ravel. La phrase « mon cœur est une horloge » qu’il adresse à la jeune corliandaise, même si elle est factuelle, est aussi une allusion à l’opinion exprimée de façon quelque peu péjorative par Stravinsky au sujet du grand compositeur. Et lorsque j’ai écrit ces mots :

« Il lui semblait que ces notes, si extraordinairement belles, cherchaient à s’évader de la rigidité des touches, comme si, soudain, elles n’étaient plus frappées, mais gonflées d’air, ou émises par les caresses de l’archet sur les cordes d’un violon. Sans métronome, sans tempo rigoureux pour entraver leur vol, elles étaient libres, et pures comme du cristal. Bientôt, il lui sembla qu’un orchestre complet l’avait rejoint, tant l’instrument, loin de contenir cette musique, ne paraissait être pour elle qu’un simple support dont elle s’élançait sans cesse, trouvant ses prolongements dans l’esprit même de ceux qui l’écoutaient. Elle ne savait ce qu’entendaient les autres, mais elle, qui la découvrait si éloignée de tout de qu’elle connaissait, croyait pourtant y retrouver son propre monde transposé, avec sa nature, ses quatre éléments, ses milliers de couleurs ; avec ses murmures et ses plaintes, ses scintillements et ses ténèbres, ses joies et ses douleurs ; avec cette vie, enfin, qui portait chaque mesure, jaillissait de chaque note… »

lorsque j’ai écrit ces mots, donc, ce que moi, j’entendais, était très précisément ce merveilleux passage du ballet féerique « Daphnis et Chloé » appelé « Le lever du jour ». Cette version notamment, par Charles Dutoit, pourrait bien être « Le disque » entre tous, que j’emporterais sur une île déserte, ce qui serait du reste tout à fait approprié.

17 avril 2021

Les bérylliens

 

    Les bérylliens sont des sortes d’elfes aquatiques vivant sur une île de l’archipel d’Opale, dont il est largement fait mention dans le livre II de Corliande. Complètement disparus au moment du périple de Baltos et Serylia, ils jouent néanmoins indirectement un rôle important dans la résolution de leur quête.

Dans le recueil intitulé « Chroniques océanes » du Livre de Baltos, leur histoire est contée plus en détails, à travers les propos d’un marin, Anissan Rubyn, qui fut à la fois la cause de leur perte et leur défenseur.