« Similune était peut-être plus sensible, moins détachée des
choses terrestres. Elle n’avait pas su renoncer comme les autres sages à sa
nature profonde et en ressentait de la tristesse autant qu’un vague sentiment
de culpabilité. Elle disait souvent que sa place n’était pas au palais minéral,
à réfléchir sur le sens et le mouvement du monde, mais auprès des mortels dont
elle aimait la perfectibilité. Elle avait le pouvoir de soigner, de réconforter
les cœurs meurtris, pas celui de méditer sur la cause de telles meurtrissures. »
Extrait « Similune » dans le livre de Baltos. Ce premier
texte du troisième recueil, intitulé « Retour au pays des dieux »,
est dédié à la mémoire de Mélusine, petite chatte disparue en 2012.