Mélusine
(1997 - 2013)
Comment mesurer l’espace que peut prendre
un chat dans notre vie, le vide qu’il nous laisse en s’en allant ?
Comment dire la qualité de cette relation
qui nous lie, tellement unique et profonde qu’elle ne peut être partagée ?
Melusine |
Jamais je n’oublierai Mélusine.
Son petit minois de velours.
L’intensité de son regard.
Lorsqu’elle fixait longuement sur moi ses
yeux de péridot,
était-ce pour me questionner, ou me révéler des secrets à jamais insaisissables ?
était-ce pour me questionner, ou me révéler des secrets à jamais insaisissables ?
Car des secrets, elle en détenait sans
doute en grand nombre, comme tous les chats.
Entre autre, elle possédait jusqu’au bout des pattes celui de l’amour absolu, sans mélange, duquel nous autres humains, avec nos grands airs, sommes si rarement dignes.
Entre autre, elle possédait jusqu’au bout des pattes celui de l’amour absolu, sans mélange, duquel nous autres humains, avec nos grands airs, sommes si rarement dignes.
Jamais je n’oublierai cette présence insistante,
presque impérieuse.
Ce don qu’elle avait de capter l’attention
sur sa petite personne de si grande importance.
Ce miaulement doucement plaintif qui
m’accueillait au retour de trop longues absences et me faisait chavirer.
Ce besoin toujours inassouvi de
tendresse.
Et l’attendrissement qui me submergeait lorsque
j’y répondais,
la laissant appliquer sur mes maux
indéfinissables son baume salvateur.
Comment vais-je soigner mes futures blessures ?
Adorable, attachante, désarmante, Mélusine
était plus que cela.
Elle était singulièrement émouvante, au point que son
absence est de ces douleurs qui vous anesthésient après
vous avoir fait souffrir.
Car l’émotion est ce qui maintient notre
âme blasée en vie.
Y renoncer, c’est abandonner une partie
de soi-même.
Mais je ne veux pas y renoncer.
Jamais, je n’oublierai Mélusine.
Melusine |
Melusine |
Chère Isabelle,
RépondreSupprimerTrès beau texte pour une chatoune qui avait pris sa place dans ta vie.
Tu n'oublieras jamais Mélusine comme je n'ai jamais oublié mon chaton Momo mort en 98, mon compagnon d'infortune et de bonheur. C'est incroyable la place que prennent ces bestioles, chacun avec son caractère propre mais dont le trait commun est l'affection, l'amour sans calcul.
Je suis de tout cœur avec toi dans ce drame.
Gérard
Toutes mes pensées à toi et à ta petite amie noire.
RépondreSupprimerJ'ai une boule à la gorge en écrivant ces mots, car ton texte me fait penser à ma propre Mélusine, toute noire comme la tienne, avec en plus un petit médaillon blanc.
Un amour inconditionnel, sans aucune ambiguïté.
J'ai encore cette chance de l'avoir avec moi mais je sais qu'un jour arrivera l'inévitable. Un vide immense, une douleur intense, mais tellement de bonheur et d'amitié partagés.
Laurent.
Merci Laurent pour ce commentaire. Ma mélusine à moi est partie il y a presque un an, et d'autres chats sont entrés dans ma vie. Je les aime beaucoup et les aimerai de plus en plus, bien évidemment. Mais aucun ne l'a remplacée, et aucun jamais ne la remplacera.
SupprimerEt j'ajouterai que je souhaite à ta Mélusine la plus longue vie possible !
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