Baltos et Serylia
continuent d’avancer. Où vont-ils au juste ? Eux-mêmes ne le savent pas vraiment.
Atteindront-ils seulement un but, quel qu’il soit ? Ils l’ignorent bel et
bien. Mais il se trouve que quelqu’un, un jour, les a tirés du néant. Alors ils
ne veulent pas disparaître. Ils veulent vivre quelque part, et marcher vers
l’horizon au risque de se perdre ou, pire, de ne jamais quitter ce paysage
désertique et monotone où ils évoluent désormais. Les rencontres y sont rares
et, malgré la chaleur qu’elles procurent, bien peu fructueuses. Mais peu
importe ! Ils marchent encore, un peu fatigués parfois, souvent
découragés, mais finalement toujours prêts à repartir on ne sait trop comment.
Ils marchent donc vers cet ailleurs indéterminé, en tâchant seulement d’éviter les
gouffres d’oubli qui, régulièrement, s’ouvrent sous leurs pas. Peut-être qu’un
peu plus loin, un hameau, un village, une petite cité, un empire les attend. N’ayant pas la faculté de rêver, ils sont loin de nourrir une telle ambition. Ils veulent
juste croire un peu en leur avenir. Qui sait ce qu’il leur réserve ?
Espérons comme eux que leur marche incessante n’est pas totalement vaine. Mais
sapristi ! Que le chemin est long…
La longue marche de Baltos et Serylia |
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